Le bouchonnier français Diam contribue à relancer la filière liège dans le Var

Publié le

dans

Le bouchonnier français Diam propose aux propriétaires des suberaies varoises une aide financière pour l’entretien de leurs parcelles et contribue à relancer la filière liège.

C’est l’histoire d’un oublié de l’économie varoise : le liège. Après un déclin progressif à partir de la Seconde guerre mondiale, l’exploitation du chêne-liège connaît un renouveau en Provence.

Dans le Var, la production de bouchons a permis à la filière de ne pas mourir totalement. Aujourd’hui, elle lui offre carrément une renaissance.

Jeudi matin, les acteurs de ce nouveau souffle avaient rendez-vous pour une levée de liège organisée par le bouchonnier Diam et la coopérative Estandon Vignerons au domaine du Pas du Cerf à La Londe, dans le massif des Maures.
Quelques explications et une démonstration allaient démontrer l’intérêt de la relance de l’exploitation du liège de Provence. Le matériau, naturel et renouvelable, est à la fois source d’emplois et protecteur de la biodiversité des forêts varoises.

La chaîne-liège

« Estandon n’a pas été à l’origine de ce projet » a confié le directeur général d’Estandon Vignerons, Philippe Brel. « Nous avons été sollicités par Diam sur ce projet. Pour réussir, il faut une chaîne de bonnes volontés et de professionnels. Nous sommes une coopérative. La valorisation des produits du Var, c’est cohérent avec notre philosophie. Je trouve ce projet exemplaire. Et on peut estimer d’ici à 2020 la production de 3 à 4 millions de bouchons. »
Après 800000 bouchons en 2015 et 1500000 en 2016, cette nouvelle a ravi Matthieu Collombe, le responsable régional Méditerranée de Diam. Leader dans la fabrication de bouchons techniques, acteur majeur du marché mondial du liège, Diam Bouchage s’est engagé dans la reconstruction de la filière il y a 3 ans. Pour faire face à la croissance des marchés, la société, filiale d’Oeneo, a dû accroître la capacité de traitement du liège et créer une fabrique, avec la volonté de produire des bouchons de liège français.
Un nouvel outil de production a vu le jour à Céret, dans les Pyrénées-Orientales, opérationnel depuis septembre 2015 (30 emplois directs créés).

Premier acheteur des suberaies du Var.

Parallèlement, l’entreprise est devenue le premier acheteur des subéraies françaises du Var et du Roussillon, contribuant ainsi à l’entretien des forêts et à l’engagement de politiques de reforestation.
Muriel Lecca-Berger, vice-présidente du conseil départemental et présidente de la commission forêt n’a pas manqué d’encourager « les partenaires à poursuivre cette formidable expérience », concédant que le passage de nombreux camions dans la forêt des Maures et les plaintes de plusieurs maires devaient être pris en considération pour favoriser l’exploitation du liège. « Les qualités de ce produit sont sous-exploitées. Je suis convaincue que le partenariat perdurera. Nous serons à vos côtés. »
C’est déjà ça. Le coût du bouchon de liège varois est plus onéreux que les lièges achetés à l’Etranger. Ce qui n’empêche par Alain Baccino, président du Conseil interprofessionnel des vins de Provence et président de la chambre d’agriculture du Var de voir la relance de la filière locale d’un très bon œil. « Il y a une forte demande de produits de proximité . Il faut donner l’exemple en tant que vigneron. Je suis prêt à le faire à titre personnel. »

Commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.