Dégustation prestige Le 09 décembre 2019

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Nous nous sommes retrouvés une trentaine au Grenache pour cette dégustation prestige de grands vins de 2011.

Grace à la sélection réalisée par Gilles Ozzello, nous nous sommes promenés dans le vignoble de Bordeaux sur la rive droite de la Dordogne, puis sur la rive gauche de la Garonne. Ensuite, changement de région avec une halte dans la Côte de Nuits avant de descendre le Rhône, un stop dans la partie septentrionale et un autre dans la partie méridionale. Tout cela avec un seul millésime, 2011, mais plusieurs appellations ;  Un écart de millésime a été fait sur le dernier vin. Pour clôturer cette dégustation, Pierre et son équipe avaient concocté un déjeuner raffiné :

Foie gras mi cuit

Dattes et gingembre

– x –

Filet de canette

Crème de champignons

Mousseline de pommes de terre à l’huile d’olive

– x –

Délicatesse mangue passion

 

Vous pouvez les découvrir ci-dessous à travers les commentaires des sommeliers de l’ASAMP.

CHATEAU FIGEAC SAINT-EMILION GRAND CRU Classé B 2011

 

Son origine remonte au IIème siècle avec la famille FIGEACUS, qui lui donna son nom. La famille Manoncourt, propriétaire du domaine depuis plus de 120 ans, a façonné la personnalité unique du CHATEAU-FIGEAC d’aujourd’hui.

 

Unique, reconnaissable, racé, CHATEAU-FIGEAC exprime toute l’élégance des grands Bordeaux. Il puise son caractère dans un terroir exceptionnel et complexe, marqué par 3 croupes de graves güntziennes. Issu d’un encépagement 35% Cabernet Sauvignon, 35% Cabernet Franc et 30% Merlot, sa dominante de Cabernet est l’une de ses caractéristiques.

 

COULEUR : BEAU ROUGE GRENAT 

NEZ : FLATTEUR, INTENSE, CONFIT ET SOUS BOIS

UNE BOUCHE : VOLUMINEUSE, C’EST MURE,  UN BEAU ROUGE DE SPIRITUALITÉ LE TOUCHÉ EST SUPERBE, TANIN FINS 

PRET A BOIRE, LA TENSION LAISSE VOIR UNE GARDE DE 10 à 15 ANS ENCORE

A CARAFER JUSQU’EN 2030

APPOGEE SUPPOSEE 2030

ACCORD METS ET VINS : FILET MIGNON DE CERF ROTI JUS REDUIT AU VIN DE XERES, BETTRAVE DE GARDANNE FUME ET RISOTTO DE CELERI RAVE

Jean Marc Saffaro

 

AOP St Julien Château Ducru Beaucaillou 2011

Le Château Ducru Beaucaillou est sans nul doute un des plus typés de l’appellation Saint Julien. Second cru classé, il a encore plus de Cabernet Sauvignon que notre première dégustation, Château Figeac, avec un nez plus en retrait et moins de bois. Il n’a pas la puissance des Pauillac ni la finesse des Margaux mais une belle texture de bouche, un beau soyeux malgré tout.
Un nez très fruité, en bouche la rose mais encore fermée. On sent le bois en final
En accord mets vin, un pigeonneau au foie gras a été évoqué, ainsi qu’un agneau de Pré Salé très tendre, tout en finesse.
2011 n’est pas un grand millésime pour le Médoc, moins qu’à St Emilion, les raisins manquants de maturité mais le Ducru Beaucaillou reste un vin de grande classe

Nadine Rosier

 

AOP Châteauneuf-du-Pape, Château Henri Bonneau Cuvée Marie beurrier 2011

 

Henri Bonneau est une légende du mythique Châteauneuf-du-Pape. Si l’homme est décédé en 2016, il a laissé derrière lui un héritage conséquent. Petite production de 25 000 bouteilles sur 6 hectares.

Cette cuvée est issue d’un assemblage de différentes parcelles de vieilles vignes de grenache une partie venant du terroir de « La Crau ».

L’élevage est réalisé en vieux fûts de chêne pendant 5 ans pour ce millésime 2011.

La robe est grenat très sombre avec des reflets cuivrés.

Au nez on retrouve des notes de cuir, de réglisse, de tabac, d’épices et de cerises à l’eau de vie.  

En bouche belle expression de fruits noirs bien mûrs, un vin très puissant beaucoup de matière et de rondeur. Les tannins sont présents mais fins.

L’élevage marqué donne des arômes giboyeux, quelques notes animales et des notes oxydatives.

Une allonge incroyable en fin de bouche et un toucher très fin.

Ce vin accompagnera à merveille un civet de lièvre ou un carré de Noir de Bigorre à la crème de chorizo.

                                                                                                    Nelly Jimenez

 

AOP Châteauneuf-du-Pape, Château Rayas 2008

 

Producteur: Emmanuel Reynaud, Neveu de Jacques Reynaud décédé subitement en 1997.

 

Le millésime en vente actuellement, 2009.

 

Le Rayas est un lieu-dit indiqué sur le cadastre de l’appellation, il est situé à l’est à côté de Pignan (la seconde cuvée du domaine) , c’est petit coin de verdure avec beaucoup de bosquet, quelques oliviers et des parcelles sur des terroirs de sables. 

 

Dégustation: C’est une poésie inexplicable, que je vais essayer d’expliquer. 

 

La robe est rubis clair avec une belle limpidité, cela me fait penser à certain pinot noir de Chambolle-Musigny. Un disque net et brillant, de belles larmes fines et régulières.

 

Le nez est ouvert, complexe avec beaucoup d’élégance. 

On retrouve un panier de petits fruits rouges bien mûr. 

Après aération, le nez gagne en complexité sur des notes de fleurs séchées, on retrouve des notes de roses, de cerises compotées, framboise écrasée et de fines notes d’épices. 

La maturité de ce vin se laisse ressentir à travers ces jolis arômes. 

 

L’attaque en bouche est explosive, avec beaucoup de finesse, typique des terroirs sablonneux. Un équilibre parfait entre la fraîcheur et la puissance d’un Châteauneuf. Les tanins sont fins, fondus et racés. On ressent une belle maturité qui apporte des arômes très agréables, comme la prune, la cerise. L’intensité de ce vin permet une longueur en bouche digne d’un grand vin.  La finale est salivante et on a envie d’y revenir. La rétro-olfaction est magnifique. 

 

On peut déguster ce vin avec de nombreux plats, par exemple un agneau des Alpilles rôtie avec un jus d’agneau au thym et à la sarriette, une caille farcie aux figues, un pigeonneau rôtie, lasagnes à l’agneau de Sisteron épicées avec un peu de gingembre.

Vincent Bourrier

 

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